L'extraction du nickel en Nouvelle-Calédonie est une activité économique majeure pour ce pays français d'outre-mer. Le nickel est un métal très utilisé dans l'industrie, notamment pour la production d'acier inoxydable, de batteries, d'alliages et de pièces électroniques. Dans cet article, nous vous donnons un maximum d’informations vous permettant de comprendre les enjeux des projets miniers en Nouvelle-Calédonie.
La Nouvelle-Calédonie est un territoire d’outre-mer français de 400km de long et de 64km de large situé dans le Pacifique Sud à l'est de l’Australie et au Nord de la Nouvelle-Zélande. Bien qu’il s’agisse d’un petit territoire, cette île possède un trésor : 25% des réserves mondiales de Nickel. Le gisement qu’elle renferme couvre en effet ⅓ de la superficie de l’île et représente le 3ème gisement nickélifère mondial.
Du fait de son utilisation dans la production d’acier inoxydable pour la construction et plus récemment dans la production de batteries, l’extraction de ce minerai de Nouvelle-Calédonie concentre de nombreux enjeux économiques, écologiques, géo-politiques et sociaux.
L’extraction du nickel a réellement débuté au début du 20ème siècle sur l’île. Il existe aujourd’hui une cinquantaine d’entreprises implantées localement pour l’extraction du minerai, mais seulement 3 acteurs se partagent l’activité de transformation de minerai pour en sortir du nickel utilisable dans l’industrie :
Il existe deux principaux procédés de transformation du nickel en Nouvelle-Calédonie : la pyrométallurgie et l'hydrométallurgie.
En 2023, ce qu’il faut retenir c’est que 62% de la production de nickel issue des mines néo-calédoniennes sert à fabriquer de l’acier inoxydable de très grande qualité pour la construction. Les 38% restants sont utilisés pour la production de batteries puisque le nickel est un des composants clés des batteries de nouvelle génération.
Cette répartition tend à s’équilibrer, voire à s'inverser dans les années à venir avec l’explosion de la demande en nickel qu’implique la transition énergétique.
A titre d’illustration, l’entreprise américaine Tesla s’est engagée à acheter 100% de la production de Nickel de Prony Ressources afin de fabriquer ses batteries.
Il est aussi important de retenir que 75% de la production de nickel de Nouvelle-Calédonie est destinée au marché asiatique (Chine, Japon, Corée du Sud)
Outre une pureté supérieure au nickel produit dans d’autres régions du monde (Philippines, Indonésie, Madagascar…) le nickel calédonien est défendu comme étant plus vertueux sur des aspects énergétiques, sociaux et environnementaux.
Le nickel calédonien veut être un pionnier du nickel vert, qui désigne un nickel produit selon des normes environnementales, sociales et énergétiques plus strictes.
En premier lieu, le nickel vert interdit le travail des enfants dans les mines et a pour but d’impacter positivement les populations locales (investissements, infrastructures, éducation). Ensuite, le nickel vert implique une utilisation limitée de produits chimiques et une gestion responsable des déchets et des effluents.
Enfin, le nickel vert devra aussi aller plus loin en prenant en considération toute la chaîne de valeur : mode de transport, production d’énergie, redistribution de la richesse localement…
Ce nickel vert calédonien est donc de plus en plus recherché par les entreprises qui cherchent à réduire leur empreinte carbone et à s'approvisionner en métaux de manière plus durable.
Bien qu’il s’agisse d’un gisement très important, l’exploitation du nickel en Nouvelle-Calédonie présente de nombreux challenges économiques, sociaux et environnementaux :
Liés à la vétusté de certaines installations, aux coûts de l’énergie sur l’île encore majoritairement carbonés et à des approvisionnements compliqués en matière première et en équipement du fait de sa position géographique éloignée.
Le nickel vert est encore à promouvoir et à défendre auprès des industriels encore trop enclins à préférer des nickels moins chers même s’ils sont de moins bonne qualité. La pureté du nickel calédonien est 6 fois plus importante que la pureté du nickel indonésien par exemple, mais son prix est aussi 2 à 3 fois supérieur.
L’offre de formation est à renforcer sur l’île Calédonienne, car les installations minières présentent une complexité importante sur de nombreux aspects : extraction, ingénierie, production, énergie, maintenance, gestion des déchets, transport… Avec plus de 250.000 habitants, 7.500 emplois directs et 15.000 emplois indirects liés au secteur minier, la formation des jeunes générations à ces métiers est indispensable et dans le sens de la loi qui priorise l’emploi local.
S’agissant d’un pays d’outre-mer français, tous les équipements industriels utilisés doivent répondre aux exigences et aux standards français ou européen. Dans un secteur géographique où prédominent des modèles industriels anglo-saxons (Nouvelle-Zélande, Australie…) il est n’est pas toujours facile de se fournir en matériel ou auprès de sociétés répondant aux normes françaises d’ingénierie, de construction, de maintenance et de qualité.
Dans cet environnement qu’Easy skill connaît parfaitement grâce à une implantation en Nouvelle-Calédonie depuis 8 ans, nos équipes sont capables de vous accompagner sur différents sujets :