Quel avenir pour les logiciels BIM ?

La mise en œuvre du BIM fait intervenir plusieurs types de logiciels qui ont tous leur utilité ou une application spécifique. Néanmoins, ceux qui ne sont pas orientés OpenBIM sont voués à disparaître. Voici un tour d’horizon des principaux outils : modélisation, plateformes collaboratives, viewers et checkers.

• Les logiciels BIM spécialisés
• Les plateformes de collaboration BIM
• Autres outils du BIM bien utiles

Les logiciels BIM spécialisés

Chaque logiciel BIM possède ses spécificités et certains s’adressent à des domaines d’application bien particuliers.

Par ailleurs, le choix du logiciel BIM se fait suivant des critères précis

• Le niveau de BIM possible : collaboration partielle (niveau 1), collaboration totale (niveau 2), collaboration complète (niveau 3)
• L’interopérabilité, c’est à dire la compatibilité entre les logiciels intervenant dans le BIM
• Le prix
• Le modèle économique : abonnement ou licence ?
• Les options proposées

Ces questions sont abordées de manière plus détaillée dans cet article.

Quels sont les logiciels menacés de disparition ?

Les logiciels BIM qui ne sont pas collaboratifs ou trop isolés en termes de secteur d’activité et de format sont voués à disparaître. Les acteurs utilisent déjà beaucoup le niveau 2, reste maintenant à démocratiser le niveau 3, ce qui impose nécessairement une collaboration approfondie entre les acteurs du bâtiment.

De même, les logiciels qui ne proposent pas le format IFC ou dont la conversion provoque des pertes de données, disparaîtront s’ils compliquent la collaboration au lieu de la favoriser.

Les plateformes de collaboration BIM

La collaboration est au centre du BIM. Cette collaboration repose de plus en plus sur l’échange et la récupération de données et de documents. Ces outils sont essentiels, car ils permettent de :

• Fiabiliser les données, en attribuant des droits d’accès, des signatures, etc.
• Gagner du temps, en fluidifiant les échanges et en facilitant les modifications
• S’assurer de la conformité de la maquette par rapport à la législation
• Sécuriser les données, notamment par l’utilisation de versions
  
  

Les environnements de données communs (EDC)

L’Environnement de Données Commun (aussi appelé EDC ou CDE en anglais) est un logiciel de gestion de données (GED) qui répond à des normes spécifiques ^1.

L’EDC permet de centraliser les informations en un seul endroit. Ces données sont ainsi accessibles à toutes les personnes autorisées, via un Smartphone ou un navigateur Internet.

Exemples de logiciels

• BIM 360 (Revit)
• BIMCloud basic (Archicad)
• AxeoBIM, Kroqi, BIMTrack, BIMcollab, etc.
  
  

Autres outils du BIM bien utiles

Les viewers : pour visualiser la maquette et ses données

Les formats de données interopérables sont l’avenir du BIM.

2 formats « OpenBIM » célèbres sont encadrés par la norme ISO 16739-1:2018 :

• L’IFC, un format de fichier orienté objet, qui assure l’interopérabilité des maquettes BIM 3D
• Le BCF, utilisé pour communiquer des informations de coordination séparément de la maquette BIM (dont des annotations, captures d’écran, textes, etc.)
  
  

Ces deux formats libres et gratuits peuvent être visualisés par des outils spécifiques, par exemple :

• eveBIM
• BIM collabZOOM
• Dalux
• Solibri model viewer
• BCFier (spécifique au format BCF)
• Etc.
  
  

Les checkers : pour détecter les erreurs et conflits

Des logiciels BIM comme REVIT font de la détection de conflits, mais pas toujours de manière efficace.

Il existe des logiciels dédiés, dont l’interface est plus ergonomique. Par exemple, Navisworks fournit des rapports d’interférences clairs, sur lesquels on peut attribuer des clashs qui seront suivis en temps réel. Cela permet de résoudre rapidement les conflits sur la maquette.

Autres logiciels qui gèrent les clashs :

• BIM 360
• BIM clash detection software
• Solibri Model Checker
• Trimble connect
• Fuzor
• Et bien d’autres !

Sources :